La Caserne de pompiers existante de la Haute-St-Charles était désuète rendant l'agrandissement de la caserne existante inutile. En considérant que le site existant était optimal dans le schéma de couverture de la Ville de Québec, l'option de construire une nouvelle caserne et démolir l'existante était la meilleure.
La caserne existante devant demeurer en fonction pendant les travaux et la topographie du terrain ont créé des contraintes qui ont géré l'approche volumétrique du projet. La caserne est donc organisé selon trois volumes principaux qui correspondent aux grandes fonctions. Le garage et la tour à boyau propose une forte présence sur rue en comparaison au volume des espaces de vie légèrement enfouis et relégué à l'arrière du site. Le garage, fortement vitrée, favorise la dynamique visuelle de l'extérieur vers l'intérieur, soit vers les camions et les sapeurs au travail tout en amenant un apport de lumière naturelle important. La tour à boyau est composée, en majeure partie, de locaux de support, de la salle mécanique et des circulations verticales. Compte tenu du blocage issu de la caserne existante, un espace technique extérieur a dû être aménagé en façade. Finalement, le troisième volume confiné à l'arrière contient les espaces de vie (cuisine, salle à manger, séjour et salle de conditionnement physique); espace qui donne sur une cour intérieur semi-enfouie abrité en toiture. Ainsi, la cour est à l'abri des intempéries et des regards.
Le métal déployé a permis à CCM2 de façonner la surface de la tour à boyau de manière lui à donner une profondeur via l'installation une double peau, cela dans le but de modifier la perception du volume en fonction de l'approche vers le bâtiment. Ce volume demeure, à sa façon, la réinterprétation des tour à boyau d'autrefois qui servait d'élément signal des casernes. L'entrée, bien que située à l'arrière, se perçoit derrière un écran architectural rythmé. Finalement, un énorme 16, supporte la structure de la marquise tout en identifiant le numéro de la caserne.